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LA TRACE DU PLAN DU THÉÂTRE ANTIQUE SUR LE SOL DE LA PLACE CARNOT, DE LA RUE DE L’AMPHITHÉÂTRE,DE LA RUE DE LA JUIVERIE, DE LA RUE SAINTE DELPHINE, DE LA PLACE DE LA LIBERTÉ, DE LA RUE DE LA CATHÉDRALE…

 

Faire émerger la trace :
Où sommes nous, où ne sommes nous plus…

La trace d’un monument énorme, travail de romain,
Démontage à la fin de l’antiquité. Dépecé, débité comme une carrière de pierre… Pour construire la ville. Théâtre éparpillé, encore aujourd’hui dans tous les murs du quartier pour abriter les habitants…

Considérer la trace,c’est considérer l’antique présence et sa disparition. La présence d’une trace est signe d’une absence, c'est une mémoire spatiale… La mémoire d’un rythme, aussi, piliers, lignes, gradins… d’un volume dix fois plus gros que la cathédrale…

Considérer la trace, c’est considérer la ruine. L’émotion naît de la présence invisible de la ruine : ensevelie sous les sols maintes fois remués, ensevelie dans les crépuscules des caves… Ensevelis dans les démolitions, destructions, ablations, dépeçages, reconstructions…

Cette trace, est elle une belle au bois dormant ?

Une belle à la ville dormant

 

L'archéologues depuis plusieurs siècles et plus particulièrement depuis le XX°. Remerville, Sauve, Gay, Boze, Dumoulin, Barruol, père et fils, Kaufmann, Markiewicz, Chardon, Gros, Gassend,de Michèle…

Les archéologues l’ont cherché ce théâtre, et l'on trouvé : ils ont localisé où la belle dort, à travers les caves, les places et les rues de la ville… et quels dieux et personnages peuplent ses rêves : Pan, Dyonisos, de jeunes femmes drapées en fragments… sans têtes, encore…

Le plan du théatre Antique a été recomposé l'objectif de la trace est de le matérialiser par brides sur les sols des rues et places de la ville

Ce travail de peinture au corps à corps avec les sols, les plaques techniques, les autos, les passants, la géométrie fragmentaire pose la trace sur les goudrons et trottoirs.

Les goudrons : ce matériau est le seul qui relie Apt à Pékin sans solution de continuité, la trace est remise à la lumière sur le matériau humain qui est à la fois celui du partage universel de la route et de la non-considération utilitaire quotidienne.

Les trottoirs : réveiller la belle au bois dormant et la mettre sur le trottoir… Aïe ! N’est ce pas justement ce qu’il faut éviter ? faire sortir cette trace, n’est ce pas déjà trop la réveiller ?

 

Et donc, grandes questions :

Quel avenir pour le théâtre antique d’Apt ?

Pourquoi réveiller cette trace ?

Quel sens historique, social, culturel à ce réveil…

Éveil de la trace et observation des phénomènes…

Parler au fur et mesure du traçage de ce que nous faisons : là était le théâtre antique d’Apt, nous le dessinons au sol : le même éclair dans le regard des personnes qui nous interrogent : de l’employé municipal qui re-découvre le théâtre municipal au pilier de comptoir qui en découvre sept autres, immémoriaux, colossaux alignés devant le bar… premier pétillement collectif du traçage…

Ensuite :

les habitants, les commerçants, les usagers de la place et des rues. Ils demandent un plan, avec quelques explications pour à leur tour pouvoir partager la signification de la trace et recevoir, dans l’échange, de si nombreux pétillements du regard…

Enfin, les artistes, de tous ordres, qui disent immédiatement :

“Ouah ! Une nouvelle scène apparaît à Apt ! Unique atypique, ouverte, fantasmagorique, immémoriale…

Nous avons envie d’y faire quelque chose !"

Pour faire simple, plus qu’un monument statique, c’est un émerveillement dynamique, le départ d’un partage collectif, un enchantement qui peut s’éveiller sur la ville…





Le Traçage :

 

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